Le #blog : point de départ de la #communication en ligne (2/2)
30 novembre 2015 Laisser un commentaire
Dans la première partie de cet article, j’ai tenté de passer en revue les différentes questions qu’il faut absolument se poser avant de se lancer dans la création d’un blog : nom du blog, adresse, choix du CMS, architecture du blog, template, etc. Si vous avez réussi à apporter des réponses satisfaisantes à toutes les problématiques listées, vous pouvez passer aux étapes suivantes, qui sont à la fois plus attrayantes et plus complexes.
Votre blog n’est encore qu’une coquille vide, certes bien nommée et qui se montre sous son meilleur jour, mais qui manque encore cruellement de ce qui va le rendre effectivement intéressant, et donc utile : le contenu. Avant d’écrire une première ligne, vous allez devoir :
- formuler la ligne éditoriale ;
- définir la calendrier éditorial ;
- choisi le(s) type(s) de contenus que vous souhaitez publier ;
- créer et exploiter une veille dédiés à vos sujets de prédilection.
La ligne éditoriale
La ligne éditoriale découle directement de l’objectif que vous cherchez à atteindre avec votre blog. Pour que la formulation de l’objectif soit utile à la formulation de la ligne éditoriale, il convient que l’objectif soit le plus précis possible. Évidemment que ce nouveau blog doit faciliter le développement et la réussite de votre projet professionnel, mais par quels moyens ?
S’agit-il :
- de construire une image de marque ?
- de faire (re)connaître votre expertise ?
- de mobiliser, fidéliser ou recruter des collaborateurs et des partenaires performants ?
- d’améliorer la visibilité de vos produits ou services ?
- de collecter des données vous permettant de mieux connaître et comprendre vos prospects et clients ?
Si vous êtes tentés de répondre « oui » à chacune de ces questions, bravo, vous avez compris que chacun de ces éléments est important pour le succès de votre entreprise. Mais vous devriez cependant vous concentrer sur un seul de ces points, sachant qu’un blog correctement animé vous permettra tout de même, dans une certaine mesure, de les traiter tous.
Pourquoi se limiter ainsi à un seul objectif sur votre blog ? Pour en assurer la cohérence, qui est une condition nécessaire pour qu’il soit apprécié par ses deux cibles : les lecteurs ET les moteurs de recherche. Votre ligne éditoriale peut ensuite être résumée par la stratégie choisie pour atteindre votre objectif principal.
L’objectif peut donc être de :
- créer un univers personnel et attrayant auquel mes clients et prospects souhaiteront adhérer ;
- donner des exemples des problématiques que je suis amené à résoudre et expliciter les méthodes et outils que j’utilise ;
- montrer le fonctionnement réel de l’entreprise, illustrer la nature du travail et valoriser l’ambiance qui y règne ;
- expliquer comment mes produits sont conçus et fabriqués, comment on les utilise, ce qu’ils apportent à mes clients ;
- définir et décrire les personnes ou les entreprises qui sont les plus à-même d’en tirer profit.
Chacune de ces lignes définit un champs lexical, une tonalité et un mode de prise de parole. Il est utile d’expliciter la ligne et les différents éléments qui s’y rattache. C’est également le moment de choisir qui va s’adresser aux lecteurs : je (la personne physique), je (l’entreprise), nous (le groupe). Assez logiquement, il faut également choisir comme vous vous adresserez aux lecteurs : tu, vous, ils…
Il y a toujours moyen de contourner cette question en adoptant la posture du narrateur omniscient, qui décrit une situation dont il ne semble pas être partie prenante. Cela évite d’avoir à choisir, mais donne également une sensation de distance qui peut s’avérer préjudiciable au projet.
Le calendrier éditorial
Comme cela fait déjà plusieurs mois que vous songez à créer votre blog, vous avez sans doute quelques premières idées pour vos articles. Cinq ? Dix ? Quinze ? Combien de temps allez vous mettre à les écrire, et pendant combien de temps tiendrez-vous avec ces sujets et angles ?
Le calendrier éditorial définit la fréquence à laquelle vous allez publier de nouveaux contenus, les moments où vous allez les publier et, idéalement, la nature des contenus que vous souhaitez publier au fil de l’année.
L’objectif est de définir une fréquence de publication, et de la tenir. Il vaut mieux commencer lentement, et faire durer vos idées originales, que de les publier toutes en deux mois au rythme de deux par semaine, pour ensuite les espacer d’un trimestre !
Pour établir un calendrier utile, il faut donc planifier des publications à l’année, en tenant notamment compte des événements prévisibles, sur lesquels vous serez amener à communiquer, les fameux marronniers. Il peut s’agir de salons, de la présentation de nouvelles collections, des échéances financières, etc. La régularité des publications est un important facteur de fidélisation, tant auprès des lecteurs, qui savent quand revenir pour obtenir des nouvelles fraîches, que des robots des moteurs de recherche, qui vont intégrer votre rythme de publication pour optimiser les visites qui vous permettent d’obtenir un meilleur référencement de votre blog.
Une fois tous les marronniers placés dans le calendrier, vous n’avez plus qu’à « boucher les trous » pour obtenir une fréquence satisfaisante. Cela peut par exemple donner : un article de fonds chaque premier lundi du mois, des commentaires d’articles publiés par d’autres sources le mercredi de chaque semaine et un billet le vendredi de la troisième semaine.
Vos obtenez ainsi une vision précise de vos besoins en contenus et pouvez concentrer le travail de rédaction et de publication aux moments qui vous conviennent, plutôt que quelques jours (heures ?) avant l’échéance.
Définir ses contenus
Puisque vous avez défini un calendrier éditorial, vous allez également devoir définir les contenus que vous souhaitez publier pour atteindre votre objectif. S’agit-il d’articles de fonds, et si oui, de quelle taille ? S’agit-il de présentations ? de billet ? de commentaires d’autres publications ? L’image est-elle plus importante que le texte, ou inversement ? Il existe une multitude de type de prise de parole sur un blog, mais, tout comme il est important d’aborder peu de sujets différents sur un même blog, je conseille en général de limiter la forme des contenus à trois ou quatre, toujours par soucis de cohérence.
Créer et exploiter une veille
Et là, je vous vois venir, vous vous demandez ce que la veille vient faire dans les étapes indispensables à la création de votre blog. Mais une fois que vous aurez épuisé votre stock de bonnes idées d’articles, il vous faudra trouver de nouveaux sujets, de nouveaux angles, de nouvelles informations qui serviront de supports à votre prose. Une veille, même basique, vous fournira un flux continu d’informations que vous traiterez comme le/la professionnel(le) que vous êtes, et qui vous donneront autant d’occasions de réagir, commenter ou expliciter le point de vue qui est le votre. Il peut s’agir d’un simple agrégateur de flux RSS, ou juste d’un compte de réseau social correctement paramétré.
Encore quelques ingrédients nécessaires
Il ne vous reste « plus qu’à » passer à la rédaction proprement dite : définition du sujet et de l’angle, rédaction de la titraille et du corps du texte, relecture, correction, définition et application de la charte graphique et de la mise en page, illustrations, publication, diffusion sur différents réseaux sociaux, etc.
Certaines de ces tâches sont simples, d’autres plus complexes et certains semblent carrément impossibles avant de s’y mettre réellement. Si le blog doit être le plus possible une expression personnelle, il est évidemment possible de se faire accompagner par un professionnel, soit pour des formations, soit pour prendre en charge certains aspects, comme la rédaction ou la correction.
Outre le blog sur lequel vous lisez ces lignes, je travaille actuellement pour deux autres blogs ainsi que quelques newsletters internes. Il existe des méthodes simples permettant à un professionnel de la création de contenus comme moi de s’approprier le langage et les objectifs de son client, afin de lui proposer des textes ressemblant à ce que lui-même aurait pu écrire.
#Contenu ou pub : choisis ton camp, camarade !
10 juillet 2015 Un commentaire
Le magazine digital de l’innovation frenchweb.fr a publié un intéressant article intitulé Contenu marketing ou native advertising : lequel a le meilleur ROI?, dans lequel Jeanne Dusseil précise ce que sont le content marketing et le native advertising et en explicite les atouts et les handicaps.
En tant que spécialiste de la création de contenu et de la communication écrite, j’ai une idée assez précise de ce qu’est le content marketing, et c’est donc avant tout au native advertising que je me suis intéressé, histoire de comprendre précisément ce dont il s’agit.
Capture d’écran du site frenchweb.fr
Pour faire simple, et au risque de passer à côté de quelques spécificités importantes, il s’agit d’un nouveau type de publicité ciblée.
La pub en ligne « traditionnelle » utilise des données telles que celles fournies par vos cookies et votre historique de navigation pour vous proposer des contenus proches de vos centres d’intérêts, réels ou supposés. La publicité « native » ajoute une couche de prise en compte en temps réel du contenu que vous consultez afin de diffuser des messages publicitaires plus ou moins liés au sujet qui retient votre attention. Outre un meilleur ciblage, le dispositif est sensé limiter l’aspect intrusif des messages publicitaires et a pour principal objectif de camoufler la pub sous la forme de liens connexes au contenu consulté. Le qualificatif « natif » découle donc du fait que le message publicitaire doit apparaître comme un contenu primitivement mis en ligne par les responsables éditoriaux du site. L’autre caractère innovant du native advertising réside dans son mode de commercialisation, sous la forme d’enchères en temps réel (real-time bidding) dans le cadre desquels les annonceurs « s’affrontent » pour être visibles au meilleur moment par leurs cibles.
Camoufler la pub pour la rendre plus acceptable
Une fois le native advertising démystifié, le match se résume donc à la confrontation contenu / pub. Avant d’entamer l’analyse des résultats de l’étude citée dans cet article, je rappelle que l’objectif final de la production de contenus est le même que celui de la publicité : vendre des produits et/ ou des services.
Se cacher ou se montrer ?
Les ressorts sur lesquels le commanditaire souhaite jouer pour atteindre son objectif sont en revanche assez différents. L’utilisateur de la méthode du content marketing souhaite susciter l’intérêt du lecteur et le transformer en prescripteur via le partage des contenus diffusés, notamment via les médias sociaux. Les contenus ont pour rôle de construire une image valorisante pour la marque ou l’organisation au service de laquelle ils sont émis. Comme tous les professionnels de la communication le savent, la construction d’une image de marque est un processus long et dont les résultats sont particulièrement fragiles : une erreur, et des mois / années de travail peuvent être anéantis en quelques heures. D’après l’étude présentée, les principaux avantages de la production de contenu marketing par rapport à la publicité native, c’est la capacité du premier à améliorer le référencement naturel des sites qui les hébergent et les émettent, pour un coût bien moindre. Si la visibilité du site se trouve généralement améliorée, c’est que les contenus sont bien plus régulièrement repris et diffusés à grande échelle, ce que les internautes n’ont pas l’habitude de faire pour ce qu’ils identifient comme de la pub. En outre, les moteurs de recherche, Google en tête, ont tendance à pénaliser les contenus publicitaires et à privilégier les contenus « qualitatifs », avec l’objectif de fournir à leurs utilisateurs les résultats les plus pertinents.
Vendre ou préparer la vente
La confiance, fruit de la création de contenus intelligents
Au final, il apparaît donc que le native advertising est une stratégie à court terme, qui peut être utile pour mettre en avant rapidement un produit auprès d’une cible précise et limitée. La pratique étant onéreuse, elle s’adresse principalement aux grands annonceurs voulant vendre un produit / service.
Le content marketing demande théoriquement moins de moyens financiers, mais plus de temps, ce dont il fait tenir compte. Ses bénéfices sont moins immédiats, mais permettent d’instaurer un climat de confiance et de dialogue avec ses prospects. Pour arriver à cela, il faut être bien conscient que le contenu ne doit pas être une autre forme de publicité déguisée. Le fond doit être factuel et aussi impartial que possible, les propos mesurés et le ton choisi avec soin.
La publicité doit vendre, le contenu doit créer un environnement propice à la vente. Utiliser une technique en se trompant d’objectif, c’est l’assurance de perdre son temps et son argent. Alors qu’études après études, les acheteurs affichent un dédain toujours plus marqué envers la publicité, l’alternative consistant à s’adresser au cerveau des lecteurs plutôt qu’à leur portefeuille est à la fois une question de valeur et de positionnement.
Dans un cas comme dans l’autre, le choix du support et du mode de communication dépend du triptyque objectifs / stratégie / cibles.
La réussite d’un tel projet passe également par la maîtrise des termes, des outils et des méthodes qui permettent d’en tirer profit. Si la création de contenus peut de prime abord sembler plus accessible que la création de publicités, avec les aspects graphiques et techniques qui s’y rattachent, il est donc utile de s’entourer dès la phase de définition des objectifs, afin d’éviter de passer à côté d’évidences qui peuvent échapper au professionnel pressé.
Pour permettre aux TPE, PME, artisans, indépendants et auto-entrepreneurs d’accéder à des services de qualité, nous préparons avec l’agence d’inbound marketing Novadeo et la consultante en veille digitale Fanny Loubaton un programme de formations fractionnées pour proposer à de (très) petites structures de courtes séances de travail communautaire. A chaque séance, une problématique sera explicitée pour avancer sur le chemin de la communication en ligne, puis les propositions formulées par chacun pour son propre projet pourront être analysées et améliorées de façon collégiale.
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